Herborium - à propos de la résilience, Arles, 2020


Travail documentaire sur la réapparition du végétal sauvage durant le confinement de Mars 2020.

J’ai voulu garder une trace de tous ces lieux où le végétal a repris un terrain qu’il essaye, année après année, de reconquérir. À l’allure où le paysage urbain d’Arles s’est transformé durant quelques semaines de « non-entretient », quid d’un temps plus long de jachère, d’abandon, de libre transformation ?

Aujourd’hui déjà disparue, et sans doute pour plusieurs années maintenant, mes photographies réléchissent à cette façon de vivre la ville au travers plus de végétal, de couches, un obscurantisme positif. Car la ville, qui devrait être un terrain d’expérimentations, se montre en fait cruellement en creux dans cet état des lieux : un endroit de la gouvernance, du maintien de l’ordre. Il m’a semblé clair qu’il y avait corrélation sur l’image de contrôle qu’une ville propre et minérale donne à voir et les méchanismes de survie au sein des villes qui régissent le cadre de ces populations.

Cette série a fait l’objets de plusieurs expositions et publications : Elle a été exposée dans le cadre des WIP #20 à la Croisière Arles/Actes Sud. Elle a aussi donné lieu à un Herborium à propos de la résilience, auto-édité et réalisé dans le cadre d’Arles Observatoire, projet mené par Gilles Saussier et Tadashi Ono. Elle a également été publiée dans Libération en Juillet 2020 ainsi que dans le Louis Vuitton City Guide Arles 2022.